Laquelle d’entre nous n’a jamais entendu cette phrase assassine ?! Oui, je crois qu’on y a toutes droit… A croire que c’est ce qu’on enseigne aux gens « quand une nana te dit qu’elle n’arrive pas à avoir un enfant, tu lui dis que c’est parce qu’elle y pense trop »!
Sérieusement, c’est vrai que cette phrase, on l’entend plusieurs fois pendant le parcours. Non seulement, cette phrase est particulièrement stupide mais en plus, elle ajoute un sentiment de culpabilité (« c’est parce que j’y pense trop que ça ne marche pas… »).
Et bien sûr, cerise sur le gâteau : c’est systématiquement quelqu’un qui n’est pas passé par là qui te le dis.
Dites-vous bien qu’il est impossible de ne pas y penser! (ça rassure non ?!).
Vous vous attendiez peut-être à ce que je vous dise aussi d’arrêter d’y penser, mais non. Comme je vous le disais, c’est impossible et pour deux raisons :
- vous devez vous organiser : vous avez des rendez-vous médicaux, des examens à passer et des traitements à prendre : alors oui, il vaut mieux y penser pour vous organiser au mieux
- d’un point de vue purement cartésien, c’est tout simplement impossible. Je m’explique. Vous êtes équipé d’une sorte de « filtre », qui s’appelle la « formation réticulée ». La formation réticulée est un ensemble de neurones qui filtre les informations selon nos données personnelles (nos envies, nos émotions, nos désirs, nos peurs, etc…). Et, savez-vous en fonction de quoi la formation réticulée fait le tri?
En fonction de ce qui est URGENT et ce qui est IMPORTANT pour vous.
L’URGENCE : une odeur de brulé, une sirène au loin, vous êtes à l’affut de tout ce qui pourrait représenter un danger pour vous. Ces informations sont prioritaires et la formation réticulée les laisse passer à la vitesse de l’éclair en direction de votre cerveau dans le but de vous faire réagir très vite et de préserver votre vie.
L’IMPORTANCE, c’est pareil, avec tout ce qui représente la réflexion du moment. Votre cerveau se dit que, si vous y pensez tout le temps, c’est que ça doit être important pour vous. Et si c’est important pour vous, il vous fait passer les informations qui correspondent à cette réflexion. Si vous achetez une nouvelle voiture, c’est cette voiture qui est importante pour vous et qui prend une grande place dans votre réflexion, alors, vous verrez votre voiture partout. Mais ce n’est pas tout… c’est que ça marche pour tout : donc y compris pour les bébés! vous voyez des femmes enceintes partout, des poussettes, des bébés qui commencent à marcher, des couples heureux avec un enfant, etc. etc.
Au vu de ces éclaircissements, vous comprenez maintenant pourquoi je vous disais qu’il était inutile de vouloir arrêter d’y penser.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que votre vie entière doit tourner autour de ce projet, et c’est là, que ça devient compliqué. Mais il est plus qu’important de prendre soin de vous, de continuer d’avoir une vie sociale, de vous amuser. Même si vous gardez constamment votre projet dans un coin de votre tête…
Souvent, les personnes que j’accompagne me demandent si elles ne sont pas en train de « s’acharner » à avoir un enfant. Je leur dis à chaque fois que si avoir un enfant fait sens pour vous, que c’est un élément essentiel à votre bonheur, alors ce ne sera jamais de l’acharnement.
Donc, à la prochaine personne qui vous dira « c’est parce que t’y penses trop! », vous pourrez lui expliquer le rôle de la formation réticulée! ; D
J’espère que cet article vous a plus et qu’il vous déculpabilisera! Gérer l’attente et tout ce qui va avec est déjà assez compliqué, il est parfaitement inutile d’y ajouter le poids de la culpabilité par dessus!
Dites-moi dans les commentaires si vous aussi, c’est une phrase que vous avez entendu mille fois…
J’ai 63 ans, j’ai souffert d’endométriose, véritable torture, avec des degrés plus ou moins élévés suivant les périodes, pourquoi, je ne sais pas. Qualifiée de paresseuse, de malade « imaginaire », on y pense trop, on exagère…. tout y passe. Pendant des années j’ai souffert sans savoir ce dont je souffrais, c’est au détour d’une chirurgie que j’ai appris. Même aprés cette chirurgie, le médecin a fait l’impasse sur « l’endométriose ».Seuls de puissants antiinflammatoires calmaient parfois un peu les douleurs. A 40 ans, j’ai subi, une hystérectomie et l’ ablation d’un ovaire « emprisonné dans des kystes d’endométriose », depuis je suis libérée des douleurs.
Courage à toutes les femmes touchées par cette maladie.
Chriss
Merci pour votre commentaire Chriss, c’est une maladie trop souvent écartée par les médecins et pourtant tellement douloureuse…
La semaine de sensibilisation européenne à l’endométriose aura lieu du 7 au 13 mars prochain, à noter dans l’agenda! Je publierai du contenu sur le sujet à cette occasion.
Bonsoir j’aimerai savoir si votre livre existe sous forme de livre et pas ebook
Bonjour, oui tu peux le commander ici : bit.ly/livre-mia-papier, belle journée !
Bonjour,
Me reconnaissant dans votre histoire j’ai très envie de commander votre livre mais au format « livre », je n’arrive pas à aller sur le lien que vous avez mis plus haut dans les commentaire, ça ne fonctionne pas…
En vous remerciant par avance,
Cordialement,
Audrey
Bonjour Audrey,
Merci pour ton message.
Tu peux le commander au format papier en cliquant ici : http://bit.ly/livre-mia-papier
Passe une belle journée, et prends soin de toi.