Il s’agit de la première cause d’infertilité féminine. Cette pathologie affecte environ 1 femme sur 8.
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques est un trouble hormonal qui affecte les ovaires, et se caractérise par des ovaires qui contiennent de nombreux follicules.
Ces follicules peuvent donner l’apparence d’une surface polykystique sur les ovaires lors d’une échographie, d’où le nom « ovaires polykystiques ».
En réalité, ce syndrome devrait plutôt être appelé “SOPF pour Syndrome des ovaires PolyFolliculaires”.
Idées reçues sur le SOPK
Quels en sont les symptômes ?
Les symptômes peuvent être très variés d’une femme à l’autre. On retrouve principalement :
Perte importante de cheveux, pilosité excessive, fatigue, peau grasse ou acnéique, prise de poids, menstruations irrégulières ou absentes, troubles de l’humeur, des taux élevés d’hormones androgènes ou d’insuline.
Le diagnostic du SOPK nécessite au moins deux des trois caractéristiques suivantes, à l’exclusion d’autres causes :
- La détermination par échographie des ovaires polykystiques
- Hyperandrogénie, ou présence d’un excès ou d’une hypersensibilité à l’hormone mâle
- Un cycle menstruel absent ou irrégulier
Caractéristique bonus :
Chez les patientes avec SOPK, les concentrations sanguines d’AMH (hormone anti-mullérienne) sont 2 à 3 fois supérieures à celles des femmes sans SOPK.
Idées reçues sur le SOPK
- Il faut être en surpoids pour être atteinte du SOPK : Faux !
- Le SOPK n’est pas grave du tout : Faux, il peut avoir de lourdes conséquences à long terme
- Le SOPK n’est pas aussi invalidant que l’endométriose : Faux. Tout dépend des symptômes (chaque femme aura des symptômes différents). On va les évoquer après, mais le SOPK peut vraiment avoir de lourdes répercussions.
- Le SOPK n’empêche pas une grossesse : Vrai… et Faux ! Le SOPK n’empêche effectivement pas une grossesse, mais la rend bien plus compliquée en raison de l’absence d’ovulation.
De plus, on constate un risque accru d’arrêt de grossesse (en raison d’une insuffisance en progestérone).
Les 4 formes de SOPK
Le SOPK peut provenir de plusieurs causes (il est possible de les cumuler) :
- Résistance à l’insuline (on considère qu’elle est présente dans près de 70% des cas) : l’organisme ne réagit plus correctement à l’insuline, qui sert à faire baisser le taux de glycémie.
- Origine surrénalienne : Les femmes atteintes du SOPK ont tendance à produire davantage de cortisol, ce qui les rend plus particulièrement sensibles à l’impact du stress
- Inflammatoire : l’inflammation incite les ovaires à produire davantage d’hormones androgènes.
- Post pilule : les symptômes sont alors passagers.
Les conséquences du SOPK
Le SOPK ne concerne pas que la période de fertilité, il existe aussi des conséquences à moyen et long terme :
En raison de la rareté ou de l’absence d’ovulation (et donc d’un taux suffisant de progestérone), il existe un risque accru de maladie cardiovasculaire, de diabète de type 2, taux de cholestérol élevé, d’ostéoporose, de cancer de l’utérus, etc.
Il existe aussi des risques pendant grossesse : diabète gestationnel, hypertension, pré-éclampsie, etc.
Tu l’auras compris, le SOPK n’est pas “rien” et il est nécessaire de corriger ce déséquilibre hormonal pour éviter des ennuis à long terme.
Que faire ?
Une approche complète est INDISPENSABLE pour le SOPK.
Te contenter de passer par la PMA sans corriger le déséquilibre hormonal revient à mettre un pansement sur une plaie ouverte !
Il est essentiel de travailler sur les 3 piliers :
- aspect psycho-émotionnel et stress
- physiologique (hygiène de vie, alimentation, complémentation, etc.)
- médical (chercher et comprendre)