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PMA : comment digérer un résultat négatif

A force d’attendre cet enfant qui ne vient pas, on finit par se lancer dans l’aventure médicalisée de la procréation. 
La PMA.  L’insémination artificielle et la fécondation in Vitro sont les techniques les plus pratiquées.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, la chance de réussite de ces méthodes de reproduction assistées est loin d’atteindre les 100 % : environ 10 à 15 % pour la première technique, et 20 à 25 % pour la seconde (parfois jusqu’à 30% pour les meilleures cliniques), il n’est donc pas rare qu’elles ne portent pas toujours leurs fruits.

Et ça tu en es pourtant consciente, j’en suis sûre, mais quand tu t’es lancée dans cette aventure, tu as reposé tout ton espoir de tomber enceinte sur la PMA (logique, à quoi bon sinon ?), et lorsque le résultat s’est avéré négatif, tu es accablée, découragée, et ton moral est tombé en dessous de zéro.

Quand j’ai reçu mon résultat négatif, tout a basculé

J’y avais tellement cru, tellement fait tout ce qui fallait, fait tellement attention à tout, que je n’imaginais pas une seconde que ça puisse ne pas fonctionner.

Et malheureusement, quand j’ai appelé mon centre et que je suis tombée sur une secrétaire qui m’a  dit « votre nom ?… ah bin c’est négatif, vous contacterez la semaine prochaine le médecin X pour en savoir plus« , je me suis effondrée.

Je n’imaginais pas qu’une douleur puisse être aussi forte, qu’on puisse se sentir tellement déchiré de l’intérieur.

Ce ventre gonflé et tous ces symptômes n’étaient en réalité que le résultat des stimulations (je devrais dire hyper-stimulation d’ailleurs).  Mon ventre restait vide.

Et jamais, jamais, jamais je n’aurais imaginé que remonter la pente serait si dur.  C’est vrai, je suis plutôt connue pour avoir un caractère bien trempé, la difficulté ne m’a jamais fait peur, je pense sincèrement être quelqu’un de très fort mentalement.  Mais ça, c’était avant la PMA.

Je te rassure : rien n’a changé dans ma personnalité, c’est juste qu’à partir du moment où j’ai dû encaisser cet échec qui survenait après plus de 4 ans d’attente, le jour de notre anniversaire (pour nos 9 années de vie commune), la douleur était si forte, j’ai tellement tenté de l’enfouir au fond de moi pour garder la tête haute que petit à petit, j’ai découvert le sens du mot dépression.  Rien n’allait.  Je perdais le goût de tout et je ne me reconnaissais plus dans mes réactions.

Pour t’éviter de sombrer dans la dépression, voici quelques conseils, issus de ma propre expérience, qui t’aideront à digérer un résultat négatif.

Mes 3 conseils pour digérer un résultat négatif

1. Garde espoir

Tu es à ta première, deuxième ou troisième insémination mais cela n’a pas marché ?
Tu as fait une FIV qui n’a pas fonctionné ? Reste confiante !

Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire…
Mais ne perds pas espoir, car dans le cas d’une insémination, tu peux aller jusqu’à 6 tentatives ; et pour une FIV, jusqu’à 4 essais remboursés (ou 6 en Belgique par exemple).

En plus, le centre de PMA qui t’as pris en charge a certainement appris beaucoup de choses sur toi et ta physiologie, qui va permettre de faire des ajustements pour le prochain cycle.

De ton côté, il y a de nombreuses pistes à explorer pour changer la donne ! Je les explique en détail dans mon programme d’accompagnement, une approche complète est nécessaire pour que ça fonctionne (sans quoi, les taux de réussite en PMA seraient proches des 100%…).

Si, après mon échec, j’avais su que je serais enceinte 3 mois après, je n’aurais évidemment pas réagi de la même manière… 
Bien sûr, on ne peut pas le savoir à l’avance.  C’est juste pour te dire qu’une merveilleuse surprise t’attend peut-être tout bientôt…

 

2. Ne te dévalorise pas

La plupart du temps, après des tentatives échouées, on culpabilise en pensant que c’est de notre faute si cela n’a pas marché.
Pourtant, dis-toi bien que seule une femme courageuse, battante et méritante a le courage de se lancer dans la PMA.

Sois positive, prends soin de toi pour pouvoir récupérer tant physiquement, que mentalement. Tu verras la situation également de manière plus positive.  Quand on est fatiguée, le moral est dans les chaussettes… (et la chute hormonale n’arrange rien à l’ascenseur émotionnel !).  

Prends soin de toi, tu verras que tu trouveras en toi un courage incroyable !

 

3. Relativise la notion d’échec

Peut-être as-tu ce que j’appelle le syndrome de la bonne élève, celle qui veut faire tout très bien, celle qui réussit.

Et évidemment, tu prends ça comme un échec…

Personnellement, je préfère parler de tentative non aboutie parce que ce n’est pas un échec.
L’échec serait d’abandonner. Or, je sais que tu vas te relever et continuer.

Et j’en profite aussi pour rappeler que ce n’est pas une compétition (ni avec ton amie, ta collègue, ta voisine ni même avec toi-même !).

 

4. Parles-en à tes proches

De nombreuses femmes après une tentative de PMA préfèrent nier l’impact d’un résultat négatif.  C’est ce que j’ai fait. 
J’ai voulu me faire croire que ça ne m’affecterais pas tant que ça, surtout pour tenir bon devant les autres (en famille, entre amis mais aussi au travail, où il faut faire semblant de rien…)

Mais tu ne peux pas faire semblant que tout va bien, ne pas y penser et passer tout simplement à autre chose.
Plus tu reportes le moment d’en parler, plus cela va être dur pour toi de faire face à tes sentiments.

Dans ce genre de situation, le soutien des proches ne peut qu’être positif ! 
Choisis bien la (ou les) personne(s) à qui tu en parles, et fais en sorte de passer un bon moment avec eux. 
Se sentir soutenue fait un bien fou.

Et si tu n’arrives pas à mettre en pratique l’un de ces conseils ?

Alors il est urgent pour toi de te faire aider par un professionnel.  Je ne le répèterai jamais assez, la technique ne suffit pas (si c’était le cas, la FIV serait à 100% de réussite puisque tout est surveillé, calculé, analysé). 

Pense aux plus grands sportifs, ils peuvent être doués, sans une excellente préparation mentale, leurs résultats sont loin d’être à la hauteur.  Pour une grossesse, c’est un peu la même chose.  Il y a de nombreux facteurs qui entrent en ligne de compte, dont l’aspect émotionnel, la fatigue, le stress,…

Ton corps a besoin d’énergie pour mettre en route une grossesse, si tu es au bout du rouleau physiquement et mentalement, les chances sont réduites.  Fais en sorte d’être la mieux préparée possible pour aborder la suite plus sereinement. 

Fais-moi confiance, la vie réserve parfois de merveilleuses surprises…

Et si tu ne crois pas aux miracles, repense à cette citation célèbre qui rappelle qu’on vit sur une planète bleue qui tourne autour d’une boule de feu qu’on appelle « soleil », et qui est suivie par une lune qui déplace les mers… ; D