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Les 6 étapes émotionnelles de l’infertilité

Tout comme un deuil, lorsqu’on est confrontée à l’infertilité, nous traversons six étapes clés. Car en réalité, il s’agit bel et bien d’une forme de deuil : 
 
  • celui de ne pas être maman “naturellement” (dans le sens “spontané” des bébés conçus sous la couette), 
  • celui de ne pas être “comme tout le monde” car une aide médicale est nécessaire pour accomplir la chose la plus naturelle au monde.
 
 
Ces étapes clés sont consécutives et peuvent prendre plus ou moins de temps chacune. 
 
Et même si tu as très envie d’arriver directement à la case 6, sache qu’elles sont toutes nécessaires pour pouvoir avancer.
Et que, quelles que soient les émotions que tu ressens, elles sont parfaitement normales et font chacune partie intégrante du parcours.
 
Avertissement :
Ces étapes sont bien sûr des généralités, et non pas LA vérité absolue !
Chacune ayant sa propre histoire, tu es la mieux placée pour savoir quelles sont les étapes émotionnelles que tu as déjà vécues.
 

 1. Choc 

Quel que soit le diagnostic, la découverte ou l’annonce de l’infertilité peut être perçue comme un choc particulièrement brutal.
 
Les femmes qui souffrent de ce qu’on appelle l’infertilité inexpliquée vivent plus fréquemment cette étape lors d’un échec d’insémination ou de FIV : puisque tout va “bien”, le choc du résultat négatif est parfois compliqué à encaisser. 
 

 2. Déni

Il est fréquent de vouloir nier en bloc la réalité qui nous est projetée en pleine figure et parfois, assez violemment.
 
De se dire que ce n’est pas possible, que cela ne peut pas nous arriver, pas à moi, pas à nous.
Qu’il doit s’agir d’une erreur ou que cela ne peut pas être aussi grave qu’il n’y paraît.
 

 3. Colère et Culpabilité

 
Pourquoi nous ?! Pourquoi les autres y arrivent et pas nous ?! Voilà les pensées qui apparaissent fréquemment à cette étape.
On en veut à la terre entière, à tous ceux qui réussissent à enfanter simplement et facilement.
 
Les remarques maladroites de l’entourage viennent généralement alourdir encore un peu plus ces émotions et y ajouter de la culpabilité dont on se passerait bien.
 

 4. Déprime / dépression

 
Au fur et à mesure du temps qui passe, des annonces de grossesse et des naissances dans notre entourage, il est fréquent de tomber dans un état de déprime pouvant aller jusqu’à la dépression.
 
Cet état est passager, en tout cas, il est nécessaire qu’il le soit ! Si cet état perdure dans le temps, il est essentiel de se faire accompagner pour en sortir. Il est à noter au passage que la prise d’antidépresseur (ou de tout autre produit similaire) risque de nuire à ta fertilité.
 
Je sais que cette étape est particulièrement redoutée et pour autant, il faut parfois savoir toucher le fond pour pouvoir remonter…
 

 5. Acceptation

 
Cette étape ne veut absolument pas dire qu’il s’agit de renoncer, loin de là ! Je ne te parle pas de renoncement. Je parle d’acceptation.
Cette phase va te permettre de prendre conscience de ce que tu traverses et d’avancer sereinement en faisant des choix éclairés.
 
Qu’il s’agisse de faire appel à la médecine, d’avoir recours à un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes, de faire une pause, etc.
Tu seras en accord avec ce que tu décides de faire. Et ça, ça change tout.
 

 6. Reconstruction

 
Aaaaaaaah le Saint Graal ! Enfin ! Après tout ce que tu as vécu, toutes les épreuves que tu as affrontées, tu entames un parcours de reconstruction. Tu te retrouves toi-même ou tu te découvres une nouvelle version de toi.
 
Tu penses à toi, tu as conscience de tes besoins et tu te fais passer en priorité.
 
Précision super importante à propos de cette étape : elle peut être vécue avec ou sans enfant, il n’est pas nécessaire d’être enceinte ou maman pour franchir ce cap ! On peut très bien y parvenir en étant toujours dans le parcours.
 
Les femmes qui ont suivi mon accompagnement peuvent en témoigner, elles sont nombreuses à avoir atteint ce stade en étant encore en PMA.
 
 
Maintenant, je t’invite à réfléchir sur les étapes que tu as déjà traversées et celle à laquelle tu te trouves en ce moment…
 
 
Cet article est issu de mon livre Les montagnes russes de l’infertilité