LE guide des couples infertiles

J’ai eu l’immense joie de rencontrer Audrey (Leblanc) et Audrey (Malfione),
les auteurs d’un livre extraordinaire et plein d’humour :
LE guide des couples infertiles.

Bien sûr, tous ceux qui sont passés par la PMA se reconnaîtront dans cet ouvrage, mais en même temps, ce livre s’adresse à tout le monde car il permet de découvrir le parcours vécus par les couples infertiles, avec une dose incroyable d’humour et des dessins qui complètent à merveille les propos et leur apporte une dimension supplémentaire.

Le texte, c’est Audrey Leblanc.  Les dessins, c’est Audrey Malfione.
Un duo de choc pour un livre qui aborde sans tabou les aspects médicaux, sociaux et psychologiques.

Compte-rendu de notre rencontre :

Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
Nous nous sommes rencontrées via la PMA, nous étions suivies dans le même centre et nous avons très vite accrochés.  Nous avions le même humour.  Et Audrey (Malfione) a eu l’idée de faire un livre.  Comme Audrey (Leblanc) avait déjà un blog, l’idée lui a plu et l’aventure a commencé.

La pression de la société sur le fait d’avoir des enfants a-t-elle été dure à vivre ?
Audrey Malfione : La pression de la société n’était pas hyper importante au début du parcours, elle est devenue plus lourde avec le temps.  Parce que l’entourage pose très souvent de façon très maladroite, la question « et vous, c’est pour quand ?! ».  Même si ça part (presque toujours) d’une bonne intention, il arrive qu’on ressente cette question comme une gifle.  D’autant qu’à un certain stade, la moindre chose nous renvoie à notre infertilité : que ce soit les femmes enceintes dans la rue, une publicité pour une voiture familiale ou des petits pots pour bébés!
Audrey Leblanc : Cette question « et vous, c’est pour quand ?! » est non seulement maladroite mais aussi particulièrement indiscrète.  Comme si avoir un enfant, c’était une évidence pour la société et qu’une femme ne serait pas complète sans enfant.  C’est terrible.  A notre époque, les préjugés sont encore bien ancrés.  On oublie qu’aujourd’hui avoir un enfant est un choix à la base.  Après, le délai, ça c’est autre chose…
Audrey Malfione : Malgré tout, n’oublions pas que la contraception date de la fin des années 60 (environ) et la fécondation remonte à une petite trentaine d’années.  C’est, à l’échelle du monde, très récent encore.  Peut-être que dans 20 ans ce sera différent…

Pensez-vous que le couple puisse sortir renforcé de cette épreuve ?
Audrey Leblanc : Oui bien sûr.  Les couples qui sont confrontés à l’infertilité sont contraints de se poser des questions qu’un couple fertile ne se poserait pas.  Là où ça peut devenir compliqué, c’est en l’absence de communication.

Si vous aviez un conseil à donner aux couples qui sont dans ce parcours ?
Audrey Malfione : Quelle que soit l’issue de ce parcours, ça vous transforme, ça vous change pour toujours (de façon positive aussi), c’est l’occasion de se découvrir soi-même.   L’infertilité a une durée dans le temps, elle a une date de péremption.
Et prendre soin de soi dans ce contexte est particulièrement important.

 

Cette rencontre a pu avoir lieu grâce à l’extrême gentillesse de leur éditeur,
Xavier Vanvaerenbergh, Ker Editions.

 

 

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