Vous êtes nombreuses à me faire part du fait que les médecins vous demandent de perdre du poids avant d’entamer votre FIV.
Et parfois, malgré de nombreux régimes et une alimentation saine, rien n’y fait. On ne parvient pas à obtenir le résultat souhaité (et demandé par les médecins). Et c’est particulièrement frustrant, parce que cela s’ajoute au poids de l’infertilité (déjà très lourd à porter).
Voilà pourquoi j’avais envie de vous parler des kilos protecteurs et de partager avec vous des astuces pour vous en libérer.
Mais que sont au juste ces « kilos protecteurs » ?
Dans notre vie, nous sommes parfois confrontés à des événements traumatisants, douloureux. Ce sont des kilos superflus qui ont pour objectif d’assurer la sécurité que nous ne savons pas nous donner, rassurer les angoisses que nous ne savons pas calmer. Un peu comme une carapace ou un bouclier.
Les kilos de protection prennent racine dans l’événement de notre passé et continuent à être alimentés par les croyances que nous y avons associées. C’est ainsi que pour plusieurs de ces femmes, l’idée de maigrir représente un danger ou une forme de vulnérabilité. Maigrir serait prendre le risque de renouer avec sa féminité, oser vivre sa sensualité, prendre le risque de séduire ou de plaire, oser faire des choix pour soi, oser affirmer davantage sa personnalité.
Voici 5 astuces pour vous aider à vous en libérer :
1. apprendre à parler précisément de tes craintes et à cibler l’objet réel des tes peurs. Comment apprendre à les repérer ?
C’est assez simple! A chaque fois que tu ressens de la colère, de l’amertume, de l’anxiété, de la honte, de la tristesse, demande toi exactement si c’est la situation, les faits en eux-mêmes, qui te font sentir ces émotions ou bien est-ce que ce sont les pensées et l’histoire que tu te racontes à propos de ces faits qui te font sentir mal? Dans le cas ou tu découvres que tes pensées y sont pour quelque chose, je t’invite à tenir un petit carnet dans lequel tu noteras régulièrement tes observations sur les vraies raisons (pensées et croyances) qui sont à l’origine de tes réactions de défense.
2. Apprendre à poser tes limites.
Si tes kilos de protection sont là parce que tu as la crainte de ne pas savoir te protéger par toi-même et peut-être de te laisser envahir par les autres, il te faut alors travailler sur 2 points principaux :
– Le premier point consiste à apprendre à te connaître et à te respecter davantage. Si habituellement tu n’oses pas parler de tes opinions, apprends à les exprimer. Si tu te forces à maintenir une relation avec certaines personnes de ton entourage que tu n’apprécies pas, choisis simplement d’arrêter de les voir.
– Le deuxième point consiste à apprendre à fixer tes propres limites sans avoir besoin de les exprimer par des troubles de la peau ou des kilos protecteurs. Apprends à dire non. Apprends à redresser ta posture et à te tenir bien ancrée dans le sol. Apprends à dire que s’en est trop parfois pour toi, que c’est au-delà de tes limites. Tu n’es pas une poubelle émotionnelle et tu n’as certainement pas besoin de te créer plus de problèmes que tu n’en as déjà à résoudre. Prends soin de toi pour mieux être en capacité de prendre soin des autres.
3. Lâcher prise sur le besoin de tout contrôler
Lorsque tu vis dans une certaine méfiance vis-à-vis des autres et de la Vie, tu te sens rassurée lorsque tu as le sentiment d’avoir la situation ou la personne sous contrôle. Or, apprécies-tu toi-même que quelqu’un exerce une forme de pression sur toi? Apprécies-tu qu’on te parle sous forme de directives? N’est-ce pas précisément le type de personnes que tu serais amenée à abandonner ou à rejeter?
Quand à la Vie, elle est changement et évolution par définition. Regarde autour de toi, tout ce qui reste figé finit par mourir. As tu déjà observé l’énergie et le temps que cela te coûte de vouloir exercer un contrôle sur une énergie qui évolue en permanence?
4. Arrêter de regarder les médias.
C’est un réflexe que je te recommande à mettre en pratique dès ce soir. Mais si tu vis les choses comme j’ai pu les vivre, tu vas probablement te demander : En agissant ainsi, n’est-ce pas se voiler la face et éviter de voir la réalité de ce monde? C’est ainsi que je me rebellais moi-même contre les coaches en développement personnel qui me conseillaient de me détacher des actualités pour renforcer mon sentiment de sécurité. Je me disais que c’était n’importe quoi, que le monde était fou et dangereux et qu’il était préférable de se tenir au courant pour sa propre sécurité.
Si tu raisonnes ainsi, il faut que tu portes à ta connaissance plusieurs éléments sur les médias :
– Les actualités sont choisies dans le but d’attirer l’attention des gens, de les stopper dans leur rythme de Vie soutenu. Pour les interpeller, il faut frapper fort. Plus c’est sordide, plus cela frappe fort.
Tu remarqueras probablement que les mots utilisés pour décrire un accident, par exemple, sont amplifiés. Comme si l’événement en lui-même n’était pas assez violent, les adjectifs utilisés viennent lui apporter du cacher.
– Les faits rapportés dans les médias sur les événements que tu vois sont aussi amplifiés par des témoignages inutiles avec le seul but de se projeter et d’angoisser : « Si je m’étais trouvé là une minute plus tôt, c’est peut-être moi qui… »(oui mais en l’occurence cela n’a pas été le cas, alors pourquoi générer ce type de témoignage?)
– Tu n’as pas tous les éléments en mains pour te permettre d’être objective. La réalité est question d’interprétation et moins on te donne d’éléments, plus il est facile de générer en toi la révolte et l’indignation. Les médias ne communiquent que les informations qu’ils souhaitent mettre en avant et, pour avoir moi-même vécu l’expérience d’un reportage télévisé ou le rendu n’avait rien à voir avec ce qui avait été réellement dit et filmé, je prends mes distances avec ce qui est placé juste sous mon nez.
5. Choisir ton avenir
« Il y a tant d’envies, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance ». C’est ta chance.
Jean-Jacques Goldman.
Tu n’es pas responsable de ce qui t’est arrivé et de ce qui est à l’origine de ton besoin de protection. L’événement t’as pris par surprise et tu n’avais pas été préparée à devoir te protéger. En revanche, tu as la responsabilité de ce que tu choisis d’en faire ici et maintenant. Je sais, c’est frustrant. C’est toi qui a souffert et c’est à toi de faire l’effort de transformer cela dans ta Vie. Et ici, tu as le choix:
Tu peux utiliser ton vécu pour trouver les raisons de te détester encore plus comme tu peux choisir, après avoir connu ce que c’est que la violence, la trahison, la honte, la peur, de savourer pleinement la beauté qu’il y a dans chaque instant de liberté et d’autonomie et pourquoi pas de la véhiculer autour de toi.
Article publié par LA TELE BIENVEILLANTE de Carole Rinaldi
www.jarretedemepeser.com – Une plateforme internationale de bienveillance pour les femmes qui veulent apprendre à s’aimer, se sentir rayonnantes, respecter leur corps et se libérer des kilos de protection.