En commençant à prendre des médicaments pour booster mes hormones, je me doutais bien qu’il y aurait quelques effets secondaires mais je ne me suis pas posée plus de questions que ça. Après tout, c’était comme la pilule (dans le sens inverse!), il fut un temps où je trouvais normal de la prendre depuis tant d’années sans me poser de question…
J’ai commencé à prendre des médicaments sur les conseils de mon gynécologue, bien avant de commencer la PMA d’ailleurs.
Et de fil en aiguille, les effets indésirables sont se fait sentir de façon presque sournoise, de manière à ce que je ne fasse pas immédiatement le lien entre ce qui m’arrivait et ce que je ressentais.
Dans les effets indésirables, le premier était incontestablement les sautes d’humeur ! Alors ok, c’est lié au parcours bien sûr (être infertile n’amuse personne), mais passer à ce point du rire aux larmes était bien lié à des hormones surboostées!
Ensuite, il y a eu les kilos… j’ai toujours été très mince jusqu’à la PMA ! On a beau prétendre le contraire, il est fréquent que des hormones sur-stimulées donnent lieu à… des kilos stockés!
Bien sûr, chaque femme est différente et ce n’est absolument pas une généralité.
Mais avec cette prise de poids, là encore, je ne me suis posée aucune question. Je suivais les recommandations et ne me questionnait pas plus que ça.
Avec le recul, les choses seraient bien différentes (comme ça l’a d’ailleurs été depuis pour beaucoup d’autres choses).
Je ne dis pas que je ne prendrais plus les médicaments, mais j’en discuterais d’avantage avec les médecins et m’informerait bien mieux sur les effets secondaires et sur la façon de soutenir et accompagner mon corps.
Je ne dis pas que je ne prendrais plus les médicaments, mais j’en discuterais d’avantage avec les médecins et m’informerait bien mieux sur les effets secondaires et sur la façon de soutenir et accompagner mon corps.
Il existe de nombreuses pistes pour le faire : alimentation, compléments alimentaires, médecine douce, etc.
J’en profite aussi pour rappeler de ne JAMAIS faire d’auto-prescription car cela peut s’avérer contre-productif et même interagir avec les traitements !
On ne joue pas aux apprentis chimistes !
On se fait accompagner pour faire les choses correctement (à chacun son métier…).
On se fait accompagner pour faire les choses correctement (à chacun son métier…).
Parce qu’en parlant d’effet secondaire, une fois le moment tant attendu de faire la ponction, j’étais tellement pressée et obnubilée par le résultat que j’ai oublié de questionner sur le côté obscure… Alors, après coup les médecins m’ont dit « on n’en parle pas systématiquement parce que le risque est faible et que cela pourrait faire peur… ». Mouais… sauf que le risque est peut-être faible, mais quand il te tombe dessus, c’est 100% toi !
Résultat, moi qui avais prévu trois jours d’arrêt après la ponction (j’étais déjà indépendante), je me suis retrouvée alitée pendant plus de 3 semaines, sans pouvoir bouger, porter quoi que ce soit et en buvant le moins possible ! J’avais fait une hyper-stimulation.
Qu’est-ce qu’une hyperstimulation ?
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Elle est déclenchée par une stimulation hormonale pour booster le nombre de follicules
- Augmentation significative de la taille des ovaires pouvant aller jusqu’à une torsion de l’ovaire.
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Une rétention d’eau pouvant mener à un épanchement dans l’abdomen ou un épanchement pulmonaire.
Ce n’est pas à prendre à la légère ! Différents types de risques sont présents :
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Des risques veineux ;
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Des risques de phlébites ;
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Des risques d’embolies pulmonaires ;
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Des risques d’insuffisance rénale.
Les premiers symptômes perçus sont l’inconfort abdominal, les nausées et vomissements, la diarrhée et la prise de poids.
Les symptômes plus graves sont l’épenchement dans l’abdomen, une insuffisance rénale, une détresse respiratoire,…
Ils disparaissent généralement spontanément, mais nécessitent parfois une hospitalisation et une prise en charge intensive.
Ces phénomènes peuvent quelque fois nécessiter l’hospitalisation en réanimation
Il faut savoir que la moyenne pour une récolte d’ovocyte est entre 6 et 12 ovocytes par ponction (ça reste une moyenne), ma récolte à moi était de 39 ovocytes !
Etant atteinte du SOPK (= Syndrome des Ovaires Polykystiques) à l’époque, on aurait dû anticiper ce risque !
Tout ça pour vous dire, que si les traitements font intégralement partie du parcours de la PMA (et plus largement des essais bébés), il est surtout plus que nécessaire de poser les bonnes questions (et d’oser remettre les choses en question, j’en parlerai dans un prochain article).
Et toi ? Quel sont les effets indésirables que tu avais sous-estimé ?
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