On se retrouve dans ce nouvel article, où je vais partager avec toi les 5 plus grosses erreurs que j’ai commises durant mon parcours PMA. Si je les partage avec toi, c’est pour t’éviter de les reproduire à ton tour.
Si tu préfères écouter la version audio, voici l’épisode de podcast :
1. Confondre vitesse et précipitation
J’avais un tel sentiment d’urgence, une telle envie d’être enfin maman que j’étais en permanence dans une sorte de course contre la montre. Il faut dire que la pression sociale qu’on met aux femmes sur le fait d’être mère avant 30 ans (ou aux alentours de 30 ans) n’arrange rien.
Au niveau de la PMA, les délais sont souvent à rallonge, et j’étais dans cette lutte pour aller au plus vite et gagner du temps.
Sauf que j’ai confondu vitesse et précipitation…
Je voyais la PMA comme un sprint.
Or, la réalité est qu’il s’agit d’un marathon (avec une réelle notion d’endurance).
Voir la PMA comme un sprint m’a mise très rapidement K.O., or, ce n’était là que le début du parcours et j’étais déjà épuisée. Physiquement et émotionnellement. Une grossesse demande beaucoup d’énergie. Je n’en avais plus.
J’ai donc perdu un temps considérable au lieu d’en gagner…
2. Avoir commencé ce parcours sans y être préparée et sans être accompagnée
À l’époque, il n’existait pas d’accompagnement particulier, le seul accompagnement possible m’a été imposé, et j’insiste sur le mot imposé. Le centre PMA, m’a imposé un rendez-vous avec un pédopsychiatre, et je l’ai très mal vécu. Pourquoi je l’ai mal vécu ? Parce que c’était imposé. Le côté obligatoire m’a complètement enlevé toute notion d’aide, j’avais l’impression de devoir passer un examen pour savoir si j’étais émotionnellement apte à passer en PMA. Même si ce n’était évidemment pas le cas, j’avais l’impression d’être jugée sur ma capacité potentielle à être mère.
Étant donné que je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, un tsunami émotionnel m’est arrivé en pleine figure et je ne l’ai pas vu venir ! J’ignorais totalement la difficulté de ce parcours et ses conséquences à tous les niveaux (personnel, familial, social, professionnel,…). Personne à qui en parler et personne pour me conseiller avec autre chose que des « c’est parce que t’y penses trop » et « il faut que tu lâches prise« .
Ne fais pas la même erreur que moi ! Etre accompagnée peut tout changer dans ton parcours.
3. Avoir délégué presque entièrement ce projet au corps médical
Pour moi, si ça ne marchait pas « naturellement », la PMA était LA solution. Je pensais que le médical allait identifier ce qui n’allait pas et le résoudre. Or, c’est loin d’être aussi simple. J’ai sous-estimé le peu de recherches, le peu d’explications.
Pire, non seulement j’ai pris des traitements que je n’aurais pas dû prendre (du moins, pas au moment où cela m’a pourtant été prescrit…) et sans le savoir, je réduisais chaque jour un peu plus mes chances de grossesse. Ça revenait donc à faire un pas en avant avec le médical et 2 en arrière au quotidien : mon hygiène de vie et mon état émotionnel n’étaient pas du tout « pro-fertiles ».
Il n’y avait aucune approche globale, seule une approche centrée utérus/trompes/follicules (et encore…). Or, tant d’autres facteurs entrent en compte dans la mise en route d’une grossesse qu’il est urgent d’adapter l’approche classique.
4. Ne pas poser suffisamment de questions aux médecins
Les consultations étaient tellement express que je n’avais pas le temps de poser toutes mes questions.
J’ai d’ailleurs un jour chronométré un entretien médical (avec échographie endovaginale) : le rendez-vous a duré 3 minutes et 35 secondes !
C’était à la chaîne. En 3 minutes et 35 secondes, quel est le temps accordé à l’humain ? Quel est le temps accordé aux questions ? Aucun.
J’avais des tonnes de questions qui restaient sans réponse. Ne connaissant rien à l’époque aux pathologies, aux traitements, aux résultats d’analyse, aux (nombreux) effets secondaires potentiels, je n’ai pas posé assez de questions pour comprendre, m’informer et surtout agir de mon côté. Diagnostiquée SOPK, aucun médecin ne m’a dit ce que je pouvais faire. Et je n’ai pas demandé. Or, aujourd’hui, ce SOPK a disparu, c’est donc la preuve que des changements sont possibles !
5. Avoir oublié de vivre !
J’ai pourri de magnifiques moments tant de fois ! Dont des vacances en Corse (où nous avions l’immense chance de visiter le sud de la Corse en Jet Ski). Alors que j’étais dans un endroit totalement paradisiaque, ma seule obsession était : « mon ovulation est passée, si ça tombe, je suis enceinte, et les remous des vagues et les chocs avec le jet-ski, vont me provoquer une fausse-couche. »
Et ça, c’est juste un exemple parmi des milliards d’autres d’instants que j’ai complètement foiré, parce que j’ai oublié de vivre.
Tout était ramené en permanence aux essais bébé, au fait que je n’y arrivais pas.
Je me suis fâchée tant de moments (vacances, sorties entre amis, challenge professionnel, etc.) en pensant à « Et si ».
« Et si » j’étais enceinte à ce moment-là, « et si » j’étais en stimulation à cette période-là, « et si » un bébé couette était venu d’ici-là, etc. etc.
J’ai eu un énorme déclic lorsque je me suis dit : « je ne peux pas continuer comme ça, je ne peux pas me pourrir chaque instant de bonheur que je peux avoir ».
J’avais l’impression que je ne pouvais pas en même temps être heureuse et infertile.
C’était deux notions qui m’avaient l’air de ne pas pouvoir cohabiter. Ne fais surtout pas la même erreur !
Tu ne peux pas mettre ta vie pendant 1 an, 2 ans, 3 ans 10 ans entre parenthèses.
Ce n’est pas possible, la vie est trop courte pour la remettre à plus tard…, et vraiment il faut en profiter.